lundi 11 mai 2009

D'un film l'autre...

Entre hier et aujourd'hui, on pouvait voir à la télé, sur des chaînes dont le nom m'échappe, deux films bien différents. D'un côté, "Les Branchés à Saint-Tropez", de l'autre, "Les 400 Coups". Le premier de 83, le seconde de 59. Il n'y a qu'un lointain rapport entre Max Pécas et François Truffaut. Le film de Pécas, non content de son abyssale bêtise et de sa vulgarité complaisante, est aussi d'une nullité rarement égalée sur le plan de la mise en scène. Celui de Truffaut, emblématique de ce désastre intellectuel que fut la Nouvelle Vague, n'en est pas moins marqué d'un talent réel, qu'on en apprécie ou non le style. Le film de Truffaut pourrait donner lieu à une certaine exégèse concernant l'évolution de la délinquance juvénile, mais on perdrait Max Pécas dans la manoeuvre.

Le point frappant, ce qui saute aux yeux lorsqu'on regarde ces deux films, c'est l'évidence d'un monde disparu. Dans l'un et l'autre film, qu'on soit Place de Clichy en 59 ou sur une plage de la côte d'azur en 83, il faut bien se rendre à l'évidence : on n'y voit pas de noirs ni d'arabes. C'était la France d'avant. D'avant la diversité, d'avant l'immigration, d'avant le politiquement correct. Bref, la France dans laquelle certains croient encore vivre, celle dont les gens de ma génération se souviennent vaguement, comme de lointains souvenirs d'enfance, celle dont les plus jeunes ne peuvent même pas avoir l'idée. Même aux génériques de fin, que des patronymes bien franchouillards.

Oui, la France a bien été un pays blanc. Oui, le peuple de France, le peuple historique, c'est un peuple blanc. Qu'on le veuille ou non. Et pour notre malheur , ce peuple a vu sa composition changer dramatiquement durant les 30 dernières années. On peut le déplorer ou s'en réjouir. Mais le nier serait mentir.

Ironiquement, on pouvait voir aussi sur une chaîne publique une émission de rétrospective concernant les années 70, un genre qu'affectionnent tout particulièrement les vieux cons qui dominent les médias. Ce documentaire de société, intitulé "Années 70, la France se déshabille" illustre à merveille l'ignoble connerie libertaire post-hippie qui forme la structure intellectuelle de ces mêmes vieux cons qui sont aux manettes aujourd'hui. On y découvre le monde de bêtise béate dans lequel baignaient les jeunes de l'époque.

Cheveux longs, fleurs, fumette, musique de merde vaguement inspirée de ce qui se faisait dans le monde anglo-saxon, discours libertaires à tous les étages, communautés dans le Larzac... rien ne manque à l'appel, ni Dave ni Michel Fugain. À l'époque, tout celà pouvait paraître sympatique et provocateur. 30 ans plus tard, les résultats sont là : drogue, violence, immigration de masse, frustrations sociales et politiques, désorientation généralisée. Tout celà en dans le laps de temps précis qu'il a fallu à de jeunes cons pour arriver aux postes clés et devenir de vieux cons.

Décidément, on ne haïra jamais assez cette génération de rentiers qui paye ses dettes sur notre dos. Toutes leurs promesses se sont révélées d'infects mensonges. Jamais une génération n'aura réussi autant de destructions morales.

Et jamais le mot de Drieu la Rochelle n'aura été si pertinent : "aimer la France, c'est la détester telle qu'elle est."

Intellectuellement, il ne faut jamais céder. Jamais. C'est le prix de notre survie.