samedi 24 janvier 2009

Le monde se divise en deux catégories

Amusant, l'affaire Jean-Claude Narcy. Cet imbécile de journaliste a cru faire un compliment en disant de la prestation d'Aretha Franklin à la cérémonie d'investiture d'Obama : "On devait chanter comme ça dans les champs de coton." C'est un peu tombé à plat, et quelque part, on se dit que c'est plutôt le rayon de Thierry Roland ce type de commentaire. Mais voilà, à l'époque du tout-antiracisme, on ne s'en tire pas comme ça.

Aussitôt, l'inénarrable Patrick Lozès et son C.R.A.N. d'arrêt, jamais à court d'idées pour devenir une version mélanine-ready du C.R.I.F., lui est tombé sur le paletot. Et j'avoue que je le comprends. Il ne pouvait pas louper une occasion pareille de se faire remarquer, et à sa place, beaucoup auraient fait de même, quelque soit leur bord. Mais surtout, je le comprends et je le plains (enfin pas trop non plus) : c'est toujours désagréable quand quelqu'un vous rappelle qu'il y a moins de 150 ans, vos congénères trimaient dans des champs de coton sous la férule des blancs. Ben oui, faut regarder les choses en face : la supériorité technique des blancs leur a permis de réduire les noirs en esclavage sans trop de difficultés. Alors effectivement, comme Patrick Lozès, on peut parler d'un "inconscient blanc" qui s'exprime. Mais à qui la faute ? Quand les méchants blancs ont débarqué en Afrique, fallait se battre et les foutre à la mer.

L'Histoire ne fait pas dans la morale. C'est pas de chance, mais c'est comme ça. Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé, et ceux qui chantent dans les champs de coton.

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